Depuis les travaux de Bowlby qui circonscrivent les contours de la théorie de l’attachement, la recherche dans ce domaine a permis de préciser notre compréhension des premières interactions parent-enfant et d’en mesurer les conséquences sur le développement global. Les concepts issus de cette théorie inspirent les chercheurs, les intervenants et les décideurs politiques. Inévitablement, ces concepts ont aussi été adoptés par les tribunaux et c’est au milieu des années 80 que la théorie de l’attachement est énoncée pour la première fois dans des jugements prononcés au Québec, comme au Canada. Depuis, de nombreuses décisions judiciaires sont articulées à la lumière de cette théorie et des notions qui la composent. Au cours de cette présentation, nous décrirons les contextes judiciaires dans lesquels la preuve psychologique peut être requise et nous nous attarderons plus particulièrement aux litiges en matière de garde et de protection de l’enfant. Ensuite, nous examinerons les forces et les limites des concepts et méthodes issus de la théorie de l’attachement eu égard aux besoins des tribunaux. Enfin, des pistes de réflexions seront suggérées quant au rôle des intervenants psychosociaux pour éclairer les tribunaux quant au meilleur intérêt de l’enfant.
Conférencier(s)
Karine Poitras
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