Ces conférences, réalisées par des chercheurs et des étudiants universitaires, permettent une diffusion des résultats de recherches sur des sujets touchant les jeunes et les familles en difficulté. Elles sont destinées aux chercheurs, aux étudiants, de même qu’à tous professionnels du réseau de la santé et des services sociaux et des milieux communautaires. Ces conférences sont accessibles gratuitement et se retrouvent également sur notre chaîne Youtube. Abonnez-vous dès maintenant à notre chaîne pour recevoir toutes les nouveautés !

Pour plus d'information concernant nos conférences : crujef.ciussscn@ssss.gouv.qc.ca

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Durant la pandémie, plusieurs études ont documenté le lien entre les fermetures des écoles et la négligence envers les enfants. Récemment, les établissements scolaires ont subi une autre fermeture à la suite de l’une des grèves les plus longues dans le monde de l’éducation au Québec. Une étude réalisée par les professeures Annie Bérubé et Marie-Ève Clément a permis de documenter comment la fermeture des écoles a influencé la réponse des familles aux besoins de leurs enfants. Les résultats ont pu être comparés à ceux recueillis par les chercheuses durant la pandémie.

Le professeur Dubowitz présentera les principales étapes de l’élaboration de SEEK et les motivations sous-jacentes. Le modèle sera expliqué et une attention particulière sera portée aux stratégies gagnantes pour l’implanter efficacement et assurer sa pérennité, particulièrement dans des contextes socioculturels différents de celui où il a été développé*. Par la suite, le processus de traduction et d’adaptation québécoise sera présenté, de même que les constats issus du prétest d’une partie de ce matériel (Gagné).

La pandémie de COVID-19 a entraîné des changements sociétaux atteignant plusieurs aspects de la vie des familles. La hausse du coût de la vie, la crise du logement, la place prépondérante qu’occupent les réseaux sociaux, l’accès à différents services ou diverses formes de soutien social, sont des défis pour toutes les strates de la population, particulièrement pour les nouveaux parents.

Rapidement après le début de la pandémie de COVID-19, de nombreuses inquiétudes ont émergé partout dans le monde quant au développement de l’enfant, mais aussi à l’adaptation des parents. Il est généralement bien établi que les parents en santé, disponibles, attentifs et sensibles aux besoins de leur enfant favorisent le développement de ce dernier. Il est important de s’intéresser à eux. Cela est d’autant plus vrai que, dans le contexte pandémique, de nombreux facteurs de stress (p. ex.

Depuis plus de 50 ans, différents programmes de soutien à la parentalité et au développement de l’enfant ont émergé dans plusieurs régions du monde. Ces programmes démontrent, avec données à l’appui, qu’il est possible d’avoir un impact positif sur les trajectoires de développement des enfants provenant des milieux les plus vulnérables en soutenant leurs parents dans l’exercice de leur rôle. Or, ces programmes peinent à trouver une niche à l’intérieur des services sociaux qui ont pour mandat de soutenir les parents en difficulté.

Cette présentation vise trois objectifs :

Ces dernières années, plusieurs acteurs clés mettent en lumière la difficulté d’offrir des services de réadaptation auprès des jeunes en difficulté d’adaptation qui répondent adéquatement aux besoins des milieux de pratique et des clientèles desservies. Pour soutenir les gestionnaires, les professionnels, les intervenants et le personnel de soutien qui œuvrent auprès de ces jeunes, l’INESSS travaille actuellement à l’élaboration d’un guide de réflexion pour accompagner les équipes dans l’exploration de pistes d’action visant à renforcer la qualité des services de réadaptation.

Les enfants, les petits êtres lumières sont un cadeau de la vie. C’est notre devoir, notre responsabilité de s’assurer qu’ils puissent s’épanouir dans un environnement respectueux de leur identité, leur langue, leur culture, leur histoire. Pour se faire, il faut connaitre et comprendre le passé pour mieux modeler un présent et un avenir meilleur. Nous ne pouvons permettre des angles morts qui risquent de reproduire les impacts des pensionnats. Bâtissons sur ce que nous avons de plus précieux pour les sept générations à venir. 

Dans cette conférence, nous accueillons Nadine Lanctôt, vice-doyenne à la recherche à l’Université de Sherbrooke et chercheuse régulière au CRUJeF. Son expertise de recherche porte sur les jeunes placés en centre de réadaptation par les services de la protection de la jeunesse. Au début de sa carrière, elle a comparé les caractéristiques, les parcours et les besoins des garçons et des filles placés. Elle s'est par la suite concentrée sur la population féminine puisque peu de recherches nous permettaient de comprendre les besoins plus spécifiques aux adolescentes en difficulté.

Cette table ronde s'intéresse aux moments-clés de l’histoire qui ont contribué à la transformation de la réadaptation et du placement en institution. Quels enjeux le placement institutionnel a-t-il soulevés au fil des ans ? En quoi l’univers de la réadaptation et du placement sont-ils différents de nos jours ? Quelles transformations sont encore nécessaires pour humaniser ces services ? Voici quelques-unes des questions qui seront discutées avec nos invités.

L’anxiété est une émotion normale qui peut être ressentie à différents degrés chez tout le monde, enfants comme adultes. Elle est souvent vue comme une émotion négative qu’il faut enrayer. Toutefois, elle est adaptative et permet notamment de faire face à des dangers et de s’adapter à des nouvelles situations. Elle a donc un rôle positif à jouer si elle est bien gérée. Comme clinicienne et chercheuse, Mme Denis se fait poser plusieurs questions concernant l’anxiété chez les jeunes : comment se manifeste-t-elle ? Quand l’anxiété devient-elle problématique ?

Un large éventail de recherches publiées au cours des vingt dernières années a mis en évidence le fait que les jeunes ayant un parent atteint d’un trouble mental constituent un groupe très vulnérable, considéré à haut risque sur un grand nombre d’indicateurs développementaux (par exemple, présence de problèmes de santé mentale, de difficultés scolaires ou socioaffectives). Le risque que ces jeunes développent de telles difficultés peut toutefois être réduit de moitié lorsque des mesures de soutien et des interventions appropriées sont mises à leur disposition.

Dans le cadre de ce webinaire, nous accueillons trois invitées qui partageront des initiatives inspirantes et innovantes visant à soutenir la santé mentale des jeunes : l'intervention en contexte de nature et d'aventure, reconnue pour ses effets sur la santé globale, le programme HORS-PISTE, qui vise la prévention des troubles anxieux et autres troubles d’adaptation, ainsi que le programme Blues, une intervention cognitive comportementale ciblant des jeunes présentant des symptômes dépressifs. 

Depuis le début de la pandémie, plusieurs études ont vu le jour afin de documenter et comprendre le vécu des communautés, de même que l’adaptation et les conséquences de cette situation exceptionnelle sur les plans individuel, familial, communautaire et sociétal. Comment se portent les enfants et les adolescents plus de deux ans après le début de la pandémie et des mesures de confinement ? Quelles leçons devons-nous tirer ? Quelles mesures seront nécessaires dans les prochaines années afin de favoriser le bien-être et soutenir la santé mentale des jeunes à travers le monde ?

La présentation portera sur l’ensemble des résultats découlant de l’Étude pilote sur la santé physique et mentale des jeunes agressés sexuellement et non agressés : services, séjours hospitaliers, diagnostiques et médication. Cette étude a été réalisée à l’aide de données de 882 jeunes signalés au Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire entre 2001 et 2010 et 882 jeunes appariés provenant de la population générale. Toutes leurs consultations médicales et diagnostics octroyés entre 1996 et 2013 ont été documentés et comparés.

La recherche auprès d’enfants évoluant dans des contextes qui impliquent une certaine vulnérabilité implique des enjeux éthiques spécifiques, qui sont rarement documentés dans la littérature et peu enseignés au cours des formations universitaires. Les chercheurs intéressés par l’expérience et l’expertise de ces enfants manquent donc souvent de repères pour guider leurs prises de décision au quotidien.

Conduire une étude longitudinale sur le processus de constitution de l’identité des enfants, de leur naissance à l’âge adulte, présente l’immense avantage d’en observer pas à pas les facteurs déterminants et les aléas, la place qu’y tiennent les principaux éducateurs, les milieux de vie et les enfants eux-mêmes. Mais le risque est alors de voir progressivement disparaître les enquêtés, comme dans toute étude de ce type.

Prendre en compte la parole des enfants gravement malades est un enjeu d’envergure pour le chercheur en sciences sociales, d’autant plus lors qu’il s’agit d’enfants très jeunes et/ou très affectés par la maladie. Généralement en retrait ou éclipsée par les discours des adultes qui les entourent (parents, professionnels de santé), il est rarement envisageable de saisir directement la parole de ces enfants par l’intermédiaire d’entretiens semi-dirigés.

Dans le cadre de cette présentation, nous aborderons les transformations méthodologiques qui se sont opérées au cours d’une recherche collaborative. Ces transformations visaient à corriger le déficit de reconnaissance des participants comme personne à part entière et l’injustice épistémique inhérents au projet et aux postures à l’origine de celui-ci. Nous exposerons comment, à travers l’ajustement des objectifs, des outils de collecte de données et des rôles des chercheuses, le statut des participants a évolué d’élèves à sujets connaissants, puis à cochercheuses et cochercheurs.

La consommation maternelle de substances psychoactives à potentiel tératogène durant la grossesse demeure mal documentée, malgré son impact négatif sur le développement de l’enfant à naître. Chez les familles évoluant au sein de conditions de vie adverses, le risque d’exposition prénatale à ces substances serait tel que l’urgence d’un dépistage hâtif s’impose en santé publique. Cette étude documente la prévalence et la nature de l’exposition prénatale à l’alcool et aux drogues chez une cohorte de bébés (N = 340) dont la situation a été signalée aux autorités à leur naissance.

L'outil Atypical Maternal Behavior Instrument for Assessment and Classification (AMBIANCE) est un outil d'observation appuyé par la recherche sur l'attachement parent-enfant et vise à identifier les comportements parentaux problématiques. La version brève peut être utilisée dans un contexte clinique afin d'identifier les familles à risque et planifier l'intervention auprès de celles-ci. L'outil se centre sur les indicateurs de comportements parentaux problématiques et peut prédire un attachement parent-enfant désorganisé.

Afin de poser un regard différent sur le vécu des enfants, des adolescents et des adolescentes à la suite d’une catastrophe tout en faisant émerger leur voix, ce webinaire vise à démontrer la pertinence de recourir à l’entrevue de groupe. Il présente les enjeux et les choix méthodologiques entourant l’élaboration d’une étude mixte réalisée auprès de jeunes fréquentant quatre écoles primaires et une école secondaire de la communauté de Lac-Mégantic, et ce, trois ans après un déraillement de train (Maltais, Pouliot et Petit, 2018).

Le 3 mai 2021, les membres de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (Commission Laurent) rendaient public leur rapport, fort attendu par la communauté scientifique et les professionnels qui œuvrent, de près ou de loin, dans les services sociaux à l’enfance. Plus de 300 témoins ont été entendus lors des audiences publiques de la Commission, dont plusieurs chercheurs et partenaires du CRUJeF.

La place et le rôle de l’ensemble des actrices et des acteurs impliqués dans un processus de recherche, non seulement les chercheurs et les chercheures mais aussi les enquêtés et les enquêtées eux-mêmes, sont de plus en plus reconnus et valorisés dans une perspective participative et transdisciplinaire. À titre d’expérience et d’exemplification, cette présentation prend appui sur un projet inter- et transdisciplinaire financé par le FNS suisse (Exploring the way to and from school with children: an interdisciplinary approach of children’s experiences of the third place).

De plus en plus de chercheurs étudient la notion de saines habitudes de vie émotionnelles et relationnelles, un concept émergent qui doit être intégré au spectre des saines habitudes de vie telles que l’activité physique et la saine alimentation. Selon Robert Waldinger, psychiatre à l’Université Harvard et quatrième auteur d’une étude longitudinale réalisée sur 75 ans, c’est la qualité de nos relations sociales qui nous rendrait heureux et nous garderait en santé.

Cette présentation fait ressortir les principaux enjeux vécus par les jeunes trans et non binaires à partir de la littérature actuelle et de données de projets de recherche en cours. Elle permet de mieux comprendre les bases scientifiques et éthiques des pratiques transaffirmatives en intervention.

Le stress associé à la stigmatisation force parfois les jeunes de la diversité sexuelle et de genre à élaborer des stratégies d'adaptation rendant plus efficace leur gestion de ce stress au quotidien, puis à court, moyen et long terme. Dans ce webinaire, les conférenciers démontrent le rôle positif que jouent l’acceptation de soi et la communication sur la santé et le bien-être des jeunes LGBTQ+ (lesbiennes, gais, bisexuels, trans, en questionnement, etc.). Ils soulignent aussi l’importance d’aborder ce sujet dans les débats politiques en cours.

L’intervention auprès des jeunes de la diversité sexuelle et de genre nécessite des savoirs, savoir-être et savoir-faire faisant appel à des standards éthiques qu’il importe de connaître. Ces balises font notamment appel au respect et à la promotion des droits et libertés reconnus au Québec, mais aussi au soutien de la résilience et de la capacité d’agir des jeunes, de leurs milieux de vie et de leurs communautés.

Qu'est-ce que la stigmatisation ? Quels effets a-t-elle sur les jeunes de la diversité sexuelle et de genre ? Comment y remédier ? Dans la première partie de cette présentation, la conférencière aborde ce que ça signifie sur le plan théorique et concrètement être une identité stigmatisée, puis comment les adolescents et les jeunes adultes LGBTQ+ composent avec cette stigmatisation et ses conséquences (discrimination, intimidation, etc.).

En 2011, l’UNESCO a organisé la toute première consultation internationale du système des Nations Unies sur le harcèlement homophobe dans les établissements éducatifs. Depuis, l’UNESCO a produit plusieurs rapports qui synthétisent des données mondiales sur la nature, la prévalence et l’impact des violences fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité ou l’expression de genre en milieu scolaire. L’UNESCO a aussi étudié et documenté les réponses efficaces des systèmes éducatifs à ce type de violences.

Le passage à l’âge adulte se réalise à travers des tâches développementales exigeantes. À ces tâches s’ajoute, pour les jeunes LGBTQ+, l’obligation de composer avec des normes et parfois même des violences qui, dans le contexte d’une égalité sociale à atteindre, stigmatisent leur orientation sexuelle, leur expression et leur identité de genre. À partir de données d’enquêtes récentes disponibles au Québec, cette présentation dresse un état des lieux des défis uniques que rencontrent aujourd’hui les jeunes LGBTQ+ et de leurs effets cumulatifs.

Cette table ronde était présentée dans le cadre de la série de conférences virtuelles "L’attachement parent-enfant et les enjeux de la maltraitance: implications pour l’intervention sociale". Nos experts invités discutent de certaines recommandations formulées dans le rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. Cette Commission a été mise sur pied le 30 avril 2019 à la suite du décès d’une fillette de sept ans qui a été maltraitée dans son milieu familial, à Granby.

Les voix des enfants et des adolescent.e.s qui vivent en contexte de violence conjugale sont encore trop peu sollicitées en recherche. Cette situation est alimentée par différents défis, dont certains sont liés à la difficulté d’atteindre un équilibre entre le principe éthique de protection du bien-être des jeunes et le principe éthique de justice. Cette présentation aborde deux défis associés à cette tension, défis qui ont été rencontrés durant le processus d’approbation éthique d’une recherche visant à documenter les vécus d’adolescent.e.s vivant en contexte de violence conjugale.

Cette présentation s’intéresse aux recherches qui impliquent de questionner des enfants et des adolescents quant à leurs expériences traumatiques vécues. Le questionnement des événements traumatiques a été, dans un premier temps, décrié et critiqué, car on estimait que cette procédure pouvait créer du tort, un peu comme une boîte de Pandore qui devait rester enfouie. On craignait la retraumatisation de cette population perçue comme étant vulnérable et en besoin de protection.

Cette présentation porte sur les notions de conflits sévères de séparation, de violence conjugale et d’aliénation parentale, qui étaient au cœur d’un grand nombre de témoignages à la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. Ces thèmes figurent d'ailleurs dans les constats et orientations préliminaires émis le 30 novembre 2020 par la Commission. Les commissaires ont rappelé que les enfants vivant dans un contexte de violence conjugale ou de conflits sévères de séparation ont besoin d'être protégés efficacement.

La présentation vise à informer l’auditoire sur la pertinence de s’attarder aux représentations d’attachement des parents d’accueil et des adultes qui postulent pour devenir famille d’accueil afin de soutenir et favoriser l’adaptation des enfants placés. Le concept des représentations d’attachement sera explicité et un résumé des données scientifiques sera présenté. Nous présenterons également un survol de différents outils d’évaluation des représentations d’attachement en nous attardant à leur pertinence dans la pratique clinique.

La parole des enfants est souvent le seul élément de preuve dont l’on dispose lorsqu’ils sont victimes de mauvais traitements ou encore témoins de crimes, tels que les crimes familiaux. Leur témoignage à la cour pose des défis importants tant pour les enfants que pour les intervenants judiciaires. Lors de ce webinaire, les compétences des enfants mais aussi leurs difficultés seront revues, dont celles reliées à leur développement cognitif et social.

En collaboration avec le CJM-IU, l’efficacité d’un protocole d’évaluation des capacités parentales fondé sur la théorie de l’attachement a été évaluée. Afin que les conclusions qui émergent de ces évaluations puissent mieux orienter les décisions de placement, ce projet novateur a testé si une intervention-relationnelle sur l’attachement est utile pour évaluer les capacités des parents à changer et à offrir des soins de qualité minimale à leur enfant.

La participation des enfants et des jeunes dans les processus décisionnels qui les concernent est de plus en plus reconnue à l’échelle internationale, tant dans le champ de l’intervention sociale que celui de la recherche. Or, la recherche centrée sur l’enfant soulève plusieurs préoccupations à différentes étapes du processus, de la conception du devis à la restitution des résultats, en passant par l’obtention de l’assentiment des personnes mineures. Peu d’outils existent actuellement en français pour guider les personnes intéressées par ce type de recherche.

La maltraitance et la négligence des parents peuvent avoir des conséquences majeures sur le développement de l'enfant dans les sphères sociales, affectives et cognitives (Bernard & Butzin-Dozier, 2010). Les interventions structurées destinées aux familles ont le potentiel d’améliorer les soins et d’assurer le bon développement des enfants. Plusieurs études ont évalué l’efficacité de stratégies menées au sein de la protection de l'enfance (PE). Les résultats sont toutefois mitigés et difficiles à intégrer.

Le soutien offert par le pourvoyeur de soins non-abuseur (PNA) à l’enfant victime d’abus sexuel (AS) exerce un rôle majeur, que la détresse causée par le dévoilement peut compromettre. Parmi les synthèses d’écrits disponibles, aucune n’utilise une démarche systématique pour s’intéresser spécifiquement aux effets des interventions impliquant le PNA sur sa propre adaptation. Cette étude vise à examiner : 1) l’efficacité des interventions offertes aux PNA sur l’adaptation de ceux-ci et celle des enfants et 2) les ingrédients qui agissent le plus sur cette efficacité. Méthode.

Raconte-moi ta vie, elle m’intéresse. C’est la prémisse de départ du projet Transcendance auquel 91 jeunes ont participé en nous racontant leur vie généreusement et sans tabous. La présentation portera d’abord sur le projet Transcendance et ses visées. Ensuite, nous présenterons les résultats d’une analyse de 18 récits pour lesquels nous avons fait ressortir les thèmes associés à l’identité (la façon dont les jeunes se décrivent, se perçoivent) et comment ces thèmes sont liés à la résilience chez ces participants.

Au 31 mars 2018, environ 10% (2342) des jeunes pris en charge par le DPJ étaient placés en centre de réadaptation ou en ressource intermédiaire, dont les foyers de groupe. Les comportements parfois extrêmes de ces jeunes peuvent conduire à des mesures de contention ou d’isolement. Dans le cadre de cette présentation, nous discuterons d’abord pourquoi l’utilisation de la contention et de l’isolement auprès de cette clientèle est très préoccupante. Notamment, nous aborderons les enjeux éthiques et légaux entourant ces pratiques.

Les jeunes appartenant à une minorité sexuelle et ceux appartenant à une minorité de genre sont plus à risque de présenter des difficultés psychosociales au moment de la transition vers l’âge adulte, comparativement à leurs pairs hétérosexuels et cisgenres. La recherche s’intéresse de plus en plus au rôle des relations amoureuses comme contexte à la fois de résilience et de risque pour ces personnes issues de minorités. En effet, les relations amoureuses constituent une source importante de soutien pour les jeunes des minorités sexuelles et de genre.

La négligence constitue la forme de maltraitance la plus répandue chez les enfants de moins de six ans. Ces enfants sont nombreux à présenter d’importantes difficultés langagières, qui en retour risquent de compromettre leurs relations sociales et apprentissages ultérieurs.

Environ 12 % des jeunes canadiens et canadiennes vivent avec un parent ayant un trouble mental (Bassani, Padoin, Philipp & Veldhulzen, 2009). Ces jeunes sont plus à risque de vivre des difficultés sociales, émotionnelles et scolaires et de développer un trouble mental (Van Doesum & Hosman, 2009).

D’après le dernier bilan des DPJ, parmi les signalements retenus concernant des problématiques de mauvais traitements psychologiques, 19% comportent la mention «conflits sévères de séparation». Ces situations familiales génèrent des coûts sociaux importants et mettent une pression énorme sur le système tant social que judiciaire. C’est sur la base de ces préoccupations qu’en 2015, un groupe de travail a réfléchi à un projet visant à mieux arrimer le processus judiciaire et l’intervention sociale. Ce dernier a été finalisé en 2017 et est actuellement en phase d’implantation.

Malgré le fait que l’adversité familiale augmente l’apparition des problèmes de sommeil, peu de recherches ont investigué cet objet d’étude (Rhoades et al. 2012, El-Sheikh et al., 2013). Sur le terrain, il n’est pas rare d’observer que les enfants évoluant dans des contextes d’adversité familiale ne dorment pas dans un environnement favorisant un bon sommeil.

Des expériences de maltraitance durant l’enfance sont associées à un risque accru d’adopter des conduites parentales négligentes et violentes à l’âge adulte. Toutefois, bien que les études appuient la présence d’une continuité intergénérationnelle de la maltraitance, une proportion importante de parents victimes de mauvais traitements durant l’enfance ne reproduisent pas le cycle avec leurs enfants. Qu’est-ce qui explique que certains parents perpétuent le cycle de la maltraitance alors que d’autres parviennent à le briser?

Les conséquences du conflit sévère de séparation sur l’ensemble des membres de la famille sont majeures et ces situations familiales hautement conflictuelles posent des défis de taille pour les intervenants psychojudiciaires. Afin de répondre à ces besoins criants, le protocole d’intervention psychojudiciaire Parentalité Conflit Résolution (PCR) a été développé par une équipe interdisciplinaire puis mis en place dans le district judiciaire de Québec avec la collaboration de la Cour Supérieure.

Dans le cadre de ce webinaire, la définition du  premier épisode psychotique (PEP) sera d’abord abordée et des données de prévalence concernant la psychose seront présentées. Il sera question des étapes d’évolution de la maladie et du cadre de référence du MSSS (2017) portant sur les programmes d’intervention pour le PEP. La carte conceptuelle sur le PEP sera ensuite présentée et chacune des catégories de variables retenues sera documentée.

Le fait d’avoir été exposé à de la maltraitance à l’enfance peut engendrer des effets délétères non seulement sur les individus maltraités mais aussi sur leurs enfants. Une des hypothèses soulevées pour expliquer cette transmission des effets de la maltraitance est que les comportements des parents ayant vécu de la maltraitance seraient affectés, nuisant ainsi à leurs interactions quotidiennes avec leurs enfants. Toutefois, les études à ce sujet présentent des résultats mitigés.

Le conflit sévère de séparation est un concept utilisé de plus en plus fréquemment par les chercheurs et les intervenants s’intéressant aux familles dont les parents sont séparés. L’analyse de la littérature scientifique permet de constater qu’il n’y a pas de consensus autour de sa définition et que les auteurs réfèrent à plusieurs caractéristiques pour décrire ces familles. Leur examen plus approfondi permet de mettre en lumière toute la complexité du phénomène. Cette présentation a pour but d’explorer la notion de conflit sévère de séparation en tenant compte de cette complexité.

Fluppy est un programme de prévention de la violence et du décrochage scolaire implanté dans les maternelles de plusieurs régions du Québec depuis 1990. La présentation portera sur le cadre théorique du programme, les différentes modalités de son implantation dans les milieux de pratique, son évaluation d’effectivité à court et long terme, ainsi que les défis que doit relever Fluppy dans les prochaines années. 

La transition à la vie adulte et les enjeux identitaires lors de cette période de vie s’avèrent un défi important pour les jeunes vulnérables, particulièrement chez les jeunes placés en milieux substituts. Ce webinaire présentera le projet Visualiser sa vie, une étude présentant une analyse lexicométrique du discours narratif de ces jeunes afin d’explorer leur développement identitaire. 

La pratique du mentorat formel chez les jeunes est de plus en plus répandue dans les milieux communautaires et scolaires. Bien que la recherche sur cette pratique soit relativement récente, de plus en plus de connaissances nous permettent de comprendre les déterminants et processus en jeu dans les relations de mentorat efficientes ainsi que leurs effets sur le développement des enfants.

Le bien-être des jeunes en garde partagée sera abordé, dans ce webinaire, sous deux enjeux controversés dans le domaine de la séparation conjugale : la garde partagée au cours de la prime enfance et la question des conflits interparentaux. Après avoir dressé un bref portrait des controverses actuelles, nous ferons un bilan de ce que la recherche dit et ne dit pas. Nous conclurons en proposant des hypothèses cliniques et différentes considérations pratiques afin de guider les décisions prises dans la détermination des plans parentaux.

Le programme Jeunes-Parents est un programme de partenariat entre le Centre jeunesse et le Centre de réadaptation en dépendance (CRD) du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Il s’adresse aux parents d’enfants de 0 à 5 ans qui présentent un problème de dépendance aux substances psychoactives et qui sont référés au CRD par le Centre jeunesse ou à la suite d’une ordonnance d’un juge de la Cour du Québec-Chambre de la jeunesse.

Les interventions préventives précoces s’appuient depuis 40 ans sur les modèles expérimentaux en recherche. Ces derniers ont cependant manqué de produire des connaissances pertinentes pour leur diffusion en contexte « réel », c'est-à-dire en l’absence des chercheurs.

Le but de cette conférence est d’abord de présenter ce qu'est la prévention et de la situer dans un continuum de services. La façon d'appliquer la prévention dans le contexte de la petite enfance sera discutée et particulièrement son importance auprès de ceux qui présentent des vulnérabilités dans leur développement. Puis, nous présenterons comment les préoccupations pour la prévention en petite enfance s'inscrivent dans les politiques gouvernementales.

En septembre 2017, l’INESSS a publié le Portrait des fugueurs et des pratiques actuelles en matière de fugues auprès des jeunes hébergés en centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation au Québec. Dans le cadre du webinaire, les principaux résultats statistiques concernant les fugueurs et leurs fugues seront présentés, de même que les principales pratiques cliniques et organisationnelles actuelles qui ont été recensées et les constats qui en découlent. 

Cette conférence aborde les troubles anxieux et le trouble déficitaire de l'attention chez l'enfant (TDAH). Elle dresse ensuite un portrait des mécanismes de prise en charge de l'anxiété et du TDAH, en plus d'aborder la comorbidité entre le TDAH et les troubles anxieux. Quelques données de recherche sont présentés en fin de conférence.

Les conflits sévères de séparation préoccupent de façon importante les intervenants psychosociaux et judiciaires qui œuvrent auprès des jeunes et des familles. Ces situations sont considérées comme étant à la fois complexes et mal définies. Elles sollicitent aussi beaucoup de temps et d’énergie de la part des intervenants.

Le fonctionnement neuropsychologique constitue une cible d’intervention novatrice à explorer. Cependant, la nature des déficits neuropsychologiques chez les adolescents aux prises avec un trouble psychiatrique est à préciser. La maltraitance complexifie également le profil neuropsychologique.

Ce webinaire dresse un portrait thématique de la perception des intervenants quant à l'intervention auprès des adolescents dans le cadre de l'application de la LSJPA, de même qu'un portrait quantitatif des adolescents pris en charge à Québec. Dans le volet 1, les questions qui sont adressées sont les suivantes : Comment se situent les différents acteurs impliqués dans la mise en application de la LSJPA au quotidien? Que pensent-ils de la Loi ? Que pensent-ils de leurs propres interventions ? Que pensent-ils de l'intervention des autres acteurs, en amont et en aval ?

Dans le cadre de cette conférence, la description des difficultés des enfants reliées à la gestion de la frustration et de la colère sera d'abord abordée (régulation émotionnelle, inhibition comportementale, autorégulation). Par la suite, les participants seront informés quant à la manière de favoriser une meilleure maîtrise de soi chez l'enfant au quotidien, soit en l'aidant à identifier ses émotions et à prendre conscience de ses propres schèmes de perte de contrôle.

Un vécu de maltraitance pendant l’enfance soulève de nombreux enjeux à long terme. Le projet de recherche à l’origine de cette présentation s’est intéressé plus particulièrement à ceux entourant l’exercice de la parentalité.

S’inspirant des études récentes sur la criminologie développementale, la présente étude propose une analyse du développement de la conduite sexuelle chez les enfants. Plus précisément, cette étude longitudinale examine les comportements sexuels normatifs, inquiétants et non normatifs d’un échantillon de 335 enfants dès la période préscolaire.

Le but de cette conférence est d’aborder le domaine de l’attachement comme l’un des facteurs faisant partie du développement de difficultés d’adaptation plus importantes, comme l’opposition et les troubles de la conduite, l’agressivité, la dépression, l’anxiété et les troubles de la personnalité.

Depuis les travaux de Bowlby qui circonscrivent les contours de la théorie de l’attachement, la recherche dans ce domaine a permis de préciser notre compréhension des premières interactions parent-enfant et d’en mesurer les conséquences sur le développement global.  Les concepts issus de cette théorie inspirent les chercheurs, les intervenants et les décideurs politiques.

Cette présentation propose de faire un retour sur les concepts de base de l'attachement de l'enfant. Il est également question des suites de l'attachement précoce dans le domaine de la psychopathologie chez l'enfant, des différents processus développementaux et des pistes pour l'intervention.

Les familles occupent habituellement une place importante auprès des jeunes lors de leur passage à la vie adulte, notamment en raison du soutien et du sentiment de stabilité et de continuité qu’elles peuvent leur offrir durant cette étape charnière de vie. Mais qu’en est-il des jeunes adultes ayant vécu un placement à majorité en famille d’accueil? Ce webinaire vise à présenter les résultats d’un mémoire de maîtrise en service social.